Environnement : Contre le Glyphosate, et tous les autres, mettons le turbo !

Contre le Glyphosate : Par le mouvement Colibris, article sur Colibris Le Mag

Extrait tiré de l’article du 

par Vincent Tardieu / Colibris

Oui, les jardiniers du dimanche peuvent parfaitement se passer de cette molécule au prix d’arrachages manuels des plantes indésirables. Ou en tolérer certaines qui ont quelques vertus : pour les pollinisateurs (pissenlits, légumineuses…), pour leurs valeurs médicinales (bardane, achillée, herbe-aux-goutteux, plantain…) ou comestibles (chénopode, pissenlit…). Les écologues ne se plaisent-ils pas d’ailleurs à nommer ces indésirables « des plantes qui n’ont pas encore trouver d’usage pour l’homme ou dans l’agrosystème »… ? Cet apprentissage à faire cohabiter cette diversité floristique, à trouver les équilibres entre ces plantes aux actions parfois antagonistes, fait après tout partie du bonheur de bien « potager ».

Des alternatives vivaces

Oui, les agriculteurs en permaculture ou en bio ont dû également rayer depuis toujours le glyphosate de leur boîte à outils, comme tous les autres pesticides chimiques interdits par le cahier des charges de l’AB. À leur place, ils usent d’abord d’huile de coude : des heures à arracher ces « mauvaises herbes » et à jouer de la binette, du sarcloir et du couteau-extirpateur… Un travail pénible, parfois sans fin !

Fort heureusement, les cultivateurs, bio ou pas, disposent de bien d’autres outils. On peut pratiquer un désherbage mécanique avec différents engins selon la météo, la nature du sol et les plantes à éliminer, en évitant de bouleverser la structure biophysique des sols. Sortez vos bineuses, houes rotatives et autres herses étrilles !

Si certains optent pour la voie thermique (à petit échelle) avec un gros chalumeau ou de la vapeur brûlante qui carbonisent ces indésirables, la technique de l’étouffement fait fureur. À toutes les échelles. Elle consiste à couvrir le rang qu’on vient de semer d’une bâche pour éviter la montée des « mauvaises herbes » (avant que ne germent les cultures). Ou à réaliser un paillage, voire à implanter bien avant de semer sa culture un couvert végétal, lequel empêchera normalement le développement des autres. Je dis normalement, car la technique ne réussit pas à tous les coups et contre toutes les adventices. En outre, le semis sous couvert que l’on pratiquera ensuite suppose un solide savoir-faire et les bons outils pour le réaliser.

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